Un virage numérique pour gagner en efficacité
Le temps. C’est ce qui fait cruellement défaut aux policiers et aux gendarmes. Pour leur en faire gagner, les outils numériques sont en première ligne. Ainsi, 115 000 tablettes Néo (Nouvel équipement opérationnel) seront distribuées à l’ensemble des forces de sécurité d’ici fin 2019.
Elles permettront, par exemple, de consulter directement certains fichiers lors d’une interpellation, alors qu’aujourd’hui, les policiers et gendarmes doivent souvent multiplier les appels radio, ou même retourner au bureau.
Parmi les recommandations de l’avocat Frank Natali et du magistrat Jacques Beaume sur la simplification de la procédure pénale, remises mi-janvier à Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, on trouve également l’idée de plaintes en ligne ou encore de logiciels de dictée vocale pour les auditions.
Globalement, les auteurs, dont les préconisations doivent inspirer un projet de loi annoncé pour le printemps 2018, affirment qu’« à court terme, la numérisation des procédures devra être pratiquée le plus possible en temps réel », dès la phase d’enquête, avec l’objectif de gagner du temps.
115 000 tablettes d’ici fin 2019
Mais la numérisation des procédures ne suffit pas. Il faut aussi que les outils soient compatibles ! « L’uniformisation des logiciels de rédaction de procédure entre police et gendarmerie nationales est très souhaitable », avancent ainsi les deux auteurs.
De même, « l’interconnexion entre les logiciels TAJ [Traitement des antécédents judiciaires] et Cassiopée [installé dans les tribunaux de grande instance] est indispensable et urgente », écrivent Frank Natali et Jacques Beaume.
Depuis début janvier 2018, une équipe de projet commune aux ministères de l’Intérieur et de la
Justice s’attelle à cette question.
Félicité de Maupeou