Europe : L’impact de la concurrence ferroviaire varie en Europe
L’ouverture à la concurrence complète du ferroviaire découle d’une réglementation européenne adoptée fin 2016. Certains pays s’étaient déjà lancés. D’autres l’ont réalisée sur quelques portions du réseau seulement. D’autres encore, comme la France, ont un marché entièrement fermé. Globalement, les opérateurs dits historiques conservent la plus grande part du marché, même après ouverture à la concurrence.
67% du marché encore aux mains des opérateurs historiques.
Ils continuent d’opérer 67% du transport de voyageurs en moyenne, selon un rapport du groupement des régulateurs ferroviaires européens, paru en mars 2017. En Allemagne, vingt ans après l’ouverture à la concurrence, la Deutsche Bahn reste bien installée, particulièrement sur les lignes longue distance.
L’arrivée de nouveaux opérateurs est plus facile pour les lignes régionales, attribuées par appels d’offres. Ils y opèrent environ un quart des liaisons. En Grande-Bretagne, une vingtaine d’entreprises font circuler des trains.
Après des débuts compliqués qui se sont soldés par des accidents ferroviaires retentissants, l’ouverture à la concurrence, actée à la fin des années 1990, affiche un bilan plus positif, avec une hausse de la fréquentation, de la ponctualité, mais aussi des prix, qui étaient déjà très élevés.
Camille Selosse