Le constructeur ferroviaire CAF veut se faire une place
Le constructeur ferroviaire espagnol CAF est présent sur tous les continents. Il dispose d’une usine en France, à Bagnère-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), qu’il a rachetée en 2008 alors qu’elle connaissait des difficultés, avec l’objectif de lui « rendre son lustre », explique Francis Nakache, directeur de la branche française.
CAF compte se positionner en France sur tout le marché des métros et des tramways.
Bien que pour l’instant, l’usine ne soit utilisée qu’à un quart de ses capacités, elle a cependant déjà réalisé ces dernières années des tramways à destination des réseaux de Nantes, Besançon et Saint-Etienne. La rénovation de rames de métro à Lyon est un autre chantier conduit par CAF.
L’ambition du groupe est de développer sa part de marché. Pas simple face à des mastodontes tels qu’Alstom. Mais Francis Nakache défend ses atouts. Ses produits sont « très compétitifs, plus attractifs que [ceux de ses] confrères en termes de prix », assure-t-il.
D’importants appels d’offres sont en cours, auxquels CAF a répondu. C’est le cas de celui concernant le matériel roulant des futures lignes de métro 15, 16 et 17 du Grand Paris Express. Le contrat pèse entre 1,5 et 2 milliards d’euros.
Le renouvellement du matériel de 8 différentes lignes du métro parisien fait aussi l’objet d’un appel d’offres, pour 2 à 2,5 milliards d’euros. Troisième gros marché, celui du renouvellement du matériel du métro marseillais.
Camille Selosse