Un verdissement de la plupart des grandes villes françaises
Toutes les métropoles s’y mettent progressivement. Depuis quelques années, les politiques de mobilité verdissent. Strasbourg fait partie des bons élèves. La ville a toujours laissé une place au vélo. Résultat, 50% des Strasbourgeois pédalent, un record en France. La plupart des villes ont aujourd’hui leur plan vélo.
A Bordeaux, la part modale a augmenté de 12% en 2017 pour atteindre 7,7%. L’objectif est fixé à 15%. A Lyon aussi, où le premier vélo en libre-service Vélo’v a vu le jour en 2005, le vélo ne cesse de se développer.
Grenoble fait également figure d’exemple. Depuis son basculement sous une majorité politique écologiste, la ville a lancé la démarche « Métropole apaisée », afin de sécuriser l’espace public pour les piétons et les cyclistes. Elle a fait du 30 kilomètres à l’heure la norme sur son territoire. Seuls quelques grands axes sont limités à 50 kilomètres à l’heure.
Elle prévoit aussi de limiter à 50% l’espace public dédié à la voiture d’ici 2030 (contre plus de 80% actuellement). Pour y parvenir, chaque opération de réaménagement comporte une extension de l’espace dévolu aux piétons et une partie du centre-ville va être piétonisée.
La Rochelle a depuis longtemps une démarche semblable. L’ensemble du centre-ville est en zone 30, le vieux port est piéton depuis 2015 et la part du vélo est particulièrement élevée (34%). Montpellier s’est doté d’une des plus grandes aires piétonnes d’Europe : 78 hectares bénéficient d’un accès réglementé (véhicules des riverains + taxis).
Le mouvement semble donc lancé et devrait se poursuivre avec l’émergence d’un discours davantage écologique au plus haut sommet de l’Etat. Reste à atteindre les villes moyennes, qui n’ont pas encore pris le virage.
Camille Selosse