La logistique urbaine peine à trouver sa place en ville
Les villes ne doivent pas seulement faire face aux bouleversements de la mobilité. Elles doivent aussi relever des défis logistiques. L’explosion des achats sur Internet aboutit à de nouveaux flux pour livrer les colis. Afin de répondre aux clients, qui veulent des livraisons toujours plus rapides, tout en évitant un accroissement de la pollution et un accroissement de la saturation routière, il faut repenser la chaîne.
Pour les élus, comme par exemple Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris en charge de l’urbanisme, une régulation est nécessaire. Certains opérateurs se conduisent « comme au far west, agissent comme si l’espace public leur appartenait, et embolisent la ville », critique-t-il. Les arrêts en double file, voire sur file unique dans les rues étroites, se multiplient. Deux tiers des stationnements de livreurs en France sont illicites, dont 70% en double file. A Paris, la ville demande à la préfecture de police d’agir, sans grand succès.
Autre défi : endiguer l’étalement logistique. Les entrepôts des e-commerçants sont de plus en plus loin des centres, ce qui accroît les trajets à parcourir. Des projets de pôles logistiques urbains existent, mais restent limités. Le foncier est recherché et la logistique, rarement prioritaire.
Camille Selosse