Ile-de-France : La Seine-Saint-Denis, premier département francilien créateur d’entreprises
Si la Seine-Saint-Denis subit de plein fouet la précarité et le décrochage scolaire, elle reste depuis des années le département francilien au plus fort nombre de créations d’entreprises (19 000 sur l’année 2016). Un dynamisme qui s’explique par la jeunesse de sa population – 40% des habitants ont moins de 30 ans – et une fiscalité attractive.
En plus de jouir de ces atouts économiques, le territoire est très actif en matière d’insertion : partenariat historique avec la Chambre de métiers et de l’artisanat, création de Centres d’information sur la prévention (CIP) – dont le plus récent à Bobigny, en septembre 2017 –, cartographie des lieux utiles pour les auto-entrepreneurs…
Alors même que l’accompagnement financier des auto-entrepreneurs et des pépinières d’entreprises ne relève plus de ses compétences depuis la loi NOTRe (2015), le département doit désormais trouver des solutions innovantes pour poursuivre son objectif d’insertion.
Un dynamisme qui s’explique par la jeunesse de la population et une fiscalité attractive.
Le lancement en 2016 de la marque « In Seine-Saint-Denis » est un moyen de mettre en avant les actions et le fort potentiel du territoire. « Quand on parle de la Seine-Saint-Denis, on met rarement en lumière le positif, souligne Nadège Grosbois, vice-présidente du conseil départemental en charge de l’économie et de l’emploi. Grâce à notre marque territoriale, nous rendons visibles les talents locaux. »
Reste à conforter la capacité de résistance des jeunes entreprises, dont la moitié disparaît au cours des trois premières années. La collectivité a mis en place des dispositifs tels que le fonds d’avance ou le prêt d’honneur à taux zéro. « C’est un territoire où il y a un grand écart entre une population souvent bénéficiaire du RSA, qui représente environ 80 000 personnes, et une population insérée, explique Nadège Grosbois. Nous travaillons à tisser des liens entre elles. »
Romane Lizée