La sauvegarde du patrimoine mobilise aussi des bénévoles
Plusieurs associations de premier plan œuvrent pour la préservation du patrimoine, en mettant en place des chantiers de bénévoles, comme Union Rempart, le Club du Vieux Manoir, Chantiers Histoire et Architecture médiévales.
« Il ne faut pas voir le bénévolat comme un moyen moins onéreux de restaurer le patrimoine dans un contexte de tension sur les finances publiques, met en garde Olivier Lenoir, délégué national d’Union Rempart ; bien sûr, nos chantiers peuvent représenter une opportunité pour les collectivités, qui y trouvent leur compte. Elles doivent néanmoins prendre conscience qu’ils ne permettent pas seulement de résoudre une équation économique, ils ont avant tout une dimension citoyenne très forte : les bénévoles s’approprient le patrimoine, qui est utilisé comme un vecteur de socialisation. »
D’ailleurs, les acteurs publics ne sont pas maîtres d’ouvrage de ces chantiers, qui sont toujours lancés, puis défendus par des citoyens réunis au sein d’associations locales.
Les subventions publiques sous tension
Pour que ces associations puissent poursuivre leur mission, le soutien financier des pouvoirs publics reste cependant primordial : « Le ministère de la Culture et les directions régionales des affaires culturelles (Drac) sont toujours à nos côtés, mais depuis la réforme territoriale qui a redistribué les rôles entre l’État et les collectivités locales, nous avons du mal à conserver les mêmes niveaux de financement.
Sans compter qu’il est parfois difficile de savoir à quel guichet s’adresser et de trouver le bon interlocuteur », regrette Olivier Lenoir.
Marianne Di Meo