Au Canada, des maisons de transition inspirent la Belgique et la France
Créées dès la fin des années 1940, les maisons de transition canadiennes sont maintenant plus de 200. Leur objectif est d’être un sas entre la vie en prison et le retour à la liberté pour les détenus en fin de peine. Ils y bénéficient d’une liberté de mouvement plus ou moins importante, leur permettant, par exemple, d’aller travailler, et d’un accompagnement poussé sur les addictions ou le retour à l’emploi.
Souvent situées en centre-ville, avec des accès contrôlés, elles accueillent un petit nombre de colocataires. Au risque de susciter quelques craintes. Comme en octobre 2017, lorsque des parents de Toronto se sont inquiétés de l’arrivée d’une maison de transition pour une dizaine de prévenus en libération conditionnelle près de l’école primaire de leurs enfants.
En effet, l’Etat n’impose pas de restrictions à l’emplacement de ces structures, qui sont quatorze à Toronto. L’idée fait des émules, comme en Belgique, où se sont ouvertes en 2016, 100 places dans des maisons de transition pour détenus en fin de peine, moment critique au cours duquel le risque de rechute est élevé, analysait alors le ministère de la Justice belge.
Afin de leur donner une base législative, une loi est actuellement en préparation. En France les six quartiers de préparation à la sortie (QPS) annoncés s’inspirent aussi de ces structures.
Félicité de Maupeou