Ces politiques interventionnistes en faveur du commerce
Pour enrayer la dévitalisation commerciale de leur centre, certaines villes mettent en œuvre des politiques volontaristes et interventionnistes. Epernay s’est ainsi appuyée sur une stratégie coordonnée au niveau de son intercommunalité.
La ville a pris un ensemble de mesures pour éviter la concurrence entre les grandes surfaces de la périphérie et les commerces de centre-ville. A l’aide d’une limitation des autorisations d’installations à la périphérie aux grandes enseignes spécialisées, la ville permet aux commerces de bouche et de biens à la personne de demeurer en ville.
La municipalité n’hésite pas, par ailleurs, à user de son droit de préemption pour garantir la complémentarité des commerces.
Alençon a, elle aussi, pris la décision de préempter les locaux commerciaux vacants afin de résorber un taux important, d’environ 10%, de vacance. Mais cette ville a aussi, depuis 2015, instauré une taxe sur les friches commerciales, à des taux au maximum légal – 20% la première année, 30% la deuxième et 40% la troisième –, susceptibles de freiner la rétention foncière.
Nancy, elle, a recruté un manager de centre-ville qui a proposé, après une phase d’analyse et d’audit avec les commerçants et les associations de consommateurs, une vingtaine de mesures pour redynamiser le centre-ville : de l’instauration de nouveaux services (livraison à domicile, tickets de parking, etc.) à la mise en place d’une taxe sur les friches commerciales.
Narbonne a, pour sa part, créé un office du commerce, de l’artisanat et des services qui rassemble, avec la mairie, les chambres de commerce, des métiers, et les associations de commerçants. L’objectif principal est de mutualiser et diffuser les outils pouvant favoriser le commerce en centre-ville.