Des opérations conçues en partenariat avec les aménageurs et les collectivités
Comment le groupe Affine s’inscrit-il dans les dynamiques de revitalisation urbaine ?
En tant que groupe spécialisé dans l’immobilier d’entreprise, les relations partenariales avec les collectivités locales font partie de notre ADN. En dehors de la région parisienne, nous intervenons aujourd’hui, pour l’essentiel, dans six métropoles, Bordeaux, Toulouse, Lille, Marseille, Lyon et Nantes, qui offrent de fortes capacités de développement.
Nous nous intéressons plus particulièrement aux villes desservies, ou susceptibles de l’être, par les liaisons ferroviaires à grande vitesse, et précisément aux abords des gares. A titre d’exemple, nous sommes propriétaires de la tour Lilleurope, au-dessus de la gare TGV. Nous avons aussi acquis en Véfa un immeuble en face de la gare TGV de Nantes.
Concevoir des opérations qui passent d’une fonction tertiaire à une fonction résidentielle.
Dans la même perspective, nous sommes très attentifs aux opérations en cours dans le cadre de l’OIN(1) Euratlantique, à Bordeaux, ou au projet Toulouse Euro – Sud-Ouest.
En tant que SIIC (société d’investissement immobilier cotée), nous privilégions les opérations qui présentent une dimension novatrice et environnementale, en neuf ou en rénovation urbaine, le plus souvent dans le cadre de ZAC(2), toujours en étroite collaboration avec les aménageurs et les collectivités.
Nos investissements à Bordeaux, dans la ZAC des Chartrons, opération d’urbanisme emblématique et parfaitement réussie, illustrent cette démarche de requalification urbaine. L’ensemble immobilier situé dans les anciens hangars restructurés des quais de la Garonne réunit plusieurs boutiques au sein de « Quais des marques », 12 500 m2 de bureaux, ainsi que des locaux d’enseignement, proche du centre-ville et desservi par le tramway. Très fréquenté, il participe clairement à la valorisation de la ville.
A Nevers, nous sommes intervenus directement au cœur de la ville avec le Carré Colbert, un centre commercial qui a joué un rôle majeur dans la revitalisation du centre.
Un mot sur la répartition de votre activité ?
Aujourd’hui, nous privilégions les investissements dans les immeubles dédiés aux activités tertiaires. Les immeubles de bureaux représentent 66% de notre patrimoine. Mais nous ne négligeons pas pour autant les 23% qui concernent les locaux commerciaux. Des entrepôts et divers locaux d’activités en cours de cession en représentent 11%.
Quel est votre avis sur l’évolution de l’immobilier tertiaire, ou commercial ?
Tout d’abord une évidence : il faut que les opérations soient de grande qualité sur le plan architectural et répondent aux impératifs du développement durable, notamment en matière énergétique.
Mais il est clair que l’on va de plus en plus vers un effacement des frontières entre la dimension résidentielle et le côté professionnel. Les espaces de coworking ou les résidences services sont appelés à se développer.
Il faut donc concevoir des opérations qui intègrent de la flexibilité, des immeubles qui puissent évoluer d’une fonction tertiaire à une fonction résidentielle, selon les besoins et la réalité du marché.
(1) Opération d’intérêt national
(2) Zone d’aménagement concerté
Propos recueillis par Jean-Marie Constans