Questions à… Thierry Witkowicz Vice-président développement smart cities à la direction Innovation et marchés de Veolia
Comment et pourquoi utilisez-vous l’IA ?
Le développement de nos centres d’hypervision répond d’abord à la demande de transparence des collectivités qui veulent suivre en temps réel la gestion du service.
Afin de garantir une sécurité optimale du transfert des données de nos clients, nous avons développé un partenariat avec IBM. Nous en avons profité pour rendre la plateforme Waternamics également flexible et évolutive : elle peut être utilisée dans les collectivités du monde entier et agréger n’importe quel type de logiciel.
Quels sont les impacts de l’IA sur les services ?
L’objectif est de rendre les services plus efficaces et plus fluides. Par exemple, en détectant plus rapidement une fuite, nous pouvons la signaler aux équipes d’intervention et prévenir les riverains concernés d’une coupure d’eau.
Ou encore, il faut savoir que sur environ 100 000 compteurs, nous comptons 10% d’alarmes par jour. L’IA est un outil de gestion de ces alarmes : en contextualisant et en croisant les données, elle distingue automatiquement les vraies alarmes, comme les fuites dans les habitations, des fausses alarmes, pour lesquelles la hausse de consommation s’explique parfois par un robinet mal fermé ou le remplissage d’une piscine.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous réfléchissons à travailler avec des chatbots dans tous les domaines. Des robots qui pourraient, par exemple, répondre par mail ou par téléphone aux 70% d’appels que nous recevons concernant des questions récurrentes sur la hausse ou la baisse des tarifs, ou encore sur la gestion des abonnements et des résiliations.