Bretagne : Un centre d’hypervision pour les eaux usées dans le territoire sensible de Saint-Malo
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) est particulièrement exposé aux inondations maritimes, avec les plus grosses marées d’Europe – 13 mètres d’amplitude entre la marée basse et la marée haute –, et aux inondations terrestres, puisque la ville est traversée par un fleuve côtier, la Rance.
Depuis 2015, le centre d’hypervision Visi’eau, du groupe Veolia, gère l’assainissement des eaux pluviales et des eaux usées en centralisant les données sur une interface cartographique.
Jusqu’alors dispersées, elles concernent le réseau, son fonctionnement (hauteur du débit…) ou encore la planification des interventions (curage, déplacements chez l’usager…).
« Saint-Malo dispose déjà d’ouvrages de haute technologie pour gérer ses fragilités, mais le centre d’hypervision est un outil d’aide à la décision pour agir le plus vite et le plus pertinemment possible en cas de crise », explique Corinne Goupil, directrice de l’agence Visi’eau.
L’IA, nommée Waternamics, est gérée par une seule personne, sorte de chef d’orchestre autour duquel gravitent tous les métiers associés à la gestion de l’eau. « La machine vient aider l’homme, il n’y a pas d’automatisation de la décision », précise Corinne Goupil.
Pour l’instant, le dispositif continue à se déployer. Sa mise en place sera achevée en décembre 2017, soit deux ans après son lancement. Il faut en effet géocoder les interventions, enregistrer les données des clients (consommation, coordonnées…), ou encore numériser les indicateurs de la qualité de l’eau avec les dates et les lieux de la dernière analyse. Une fois récoltées, les données doivent également être triées et synthétisées.
Un travail titanesque réalisé grâce à un partenariat entre Veolia et IBM, qui a conçu l’outil.
Félicité de Maupeou