La voiture du futur pas encore autonome
En 2015, la loi sur la transition énergétique a donné son feu vert aux expérimentations des véhicules autonomes (VA).
Environ 3 000 véhicules intelligents circulent actuellement sur une demi-douzaine de routes connectées. D’autres tests sont également prévus après l’appel à projets « Route du futur » lancé par l’Ademe en 2015.
Avec le véhicule autonome, pas de conducteur en état d’ébriété ou pris de somnolence, ou encore distrait par son téléphone… Face à la défaillance humaine ou au mauvais comportement du conducteur, à l’origine de près de 90% des accidents, la voiture autonome est perçue comme la solution pour en réduire le nombre.
Prévoir une diminution des accidents de moitié, constitue néanmoins un pas que les constructeurs n’osent pas franchir. D’autant que la coexistence de ces voitures avec les véhicules classiques risque de perdurer.
Sachant qu’en France, le parc automobile est estimé à 38,65 millions en 2016, cette cohabitation pourrait s’avérer périlleuse. Le véhicule autonome ne peut encore anticiper les comportements aléatoires et potentiellement dangereux de certains automobilistes.
En juin 2016, le conducteur d’une Tesla S en mode autopilote a perdu la vie aux Etats-Unis. Il était absorbé par une vidéo et a percuté la remorque d’un poids lourd placé en travers de l’autoroute à la suite d’une manœuvre. Le système n’avait pas su distinguer la remorque, de couleur blanche, du ciel très ensoleillé.
La fonction autopilote assiste le conducteur, mais ne peut le remplacer complètement. Pour l’instant.
Audrey Chaussalet