Ile-de-France : Moins d’accidents mortels sans les feux rouges
Le 30 janvier dernier, le conseil de Paris a voté pour une expérimentation de l’abandon des feux rouges dans certains quartiers. Quelques-uns des 1 805 feux tricolores que compte la capitale vont donc cesser leur activité dès 2018.
14% des accidents ont lieu à des carrefours équipés de feux.
La mesure commence par la suppression de ceux situés dans certaines des zones limitées à 30 km/h. Ils seront remplacés par des « stop », « cédez le passage », ou encore des « priorités à droite ».
Au-delà des économies d’énergie et budgétaires que peuvent représenter leur suppression – un panneau stop n’ayant pas besoin d’alimentation électrique et leurs coûts d’achat, d’entretien et de maintenance étant moindres – il s’agit de réduire le nombre d’accidents aux carrefours équipés de feux, qui sont, en réalité, responsables de 14% des accidents en France. En cause, entre autres, le comportement des piétons qui semblent moins pressés de franchir une rue non protégée : quand ils sont assurés de ne pas se voir entravés par un feu qui passerait au rouge, ils prendraient le temps d’être attentifs.
En outre, le franchissement involontaire au feu rouge est notamment dû au fait que la perception des couleurs est limitée à 30° autour de l’axe visuel et que tout événement qui détourne le regard d’un usager rend le feu non perceptible.
Aussi, contrairement aux idées reçues, les automobilistes se montrent plus vigilants et roulent moins vite sans feux. Le conducteur n’est plus tenté d’accélérer quand le feu passe à l’orange.
Plusieurs villes en France, telles que Nantes, Rennes, Toulouse, Niort, Rouen, Abbeville ou Bordeaux se sont déjà engagées dans cette voie des carrefours non protégés.
Audrey Chaussalet