La gestion dynamique du trafic réduit les risques d’accidents
Sur l’autoroute A6, qui relie Madrid à La Corogne, un tronçon de 12,3 kilomètres a été aménagé pour les bus et le covoiturage. L’objectif est de réduire la congestion en favorisant l’utilisation des transports en commun et collaboratifs.
Les deux voies qui leur sont dédiées – les taxis et les motos peuvent aussi y circuler – se situent au milieu de la chaussée et sont séparées du reste de la circulation par des glissières en béton. A cela s’ajoute la réduction, voire la suppression, de la bande d’arrêt d’urgence (BAU) au niveau des échangeurs.
A Birmingham, une chute de plus de moitié des accidents graves.
Depuis cette mise en place, en 1995, un seul accident mortel est survenu et le nombre de passagers par véhicule est passé de 1,36 personne à 1,6 en 2014, relève le Cerema* dans son ouvrage « Gestion dynamique des voies ».
L’autre exemple mis en avant par le Cerema porte sur la M42, une des autoroutes pivots de l’agglomération de Birmingham, où circulent entre 50 000 à 75 000 véhicules par jour dans chaque sens. A la demande du ministère des transports britanniques, des expérimentations y ont porté à la fois sur la régulation des vitesses et sur l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence, sous l’égide de la Highway Agency. Des aménagements de ces couloirs dédiés aux voitures en difficulté et aux services de secours ont été mis en place : renforcement de la structure de la chaussée, refuges tous les 500 mètres, ainsi qu’un réseau d’appels d’urgence.
Après trois ans de fonctionnement, une première évaluation fait état d’une chute de 55,7% des accidents graves, soit 81 de moins.
Audrey Chaussalet
* Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement