Réduire les charges grâce à l’investissement groupé

En 2016, un agriculteur français sur deux était adhérent à une cuma. Et cette proportion frôlait les quatre cinquièmes dans certains départements de l’ouest ou du sud-ouest.
L’endettement lié à l’équipement en matériel particulièrement onéreux, représente, avec le foncier, la charge majeure d’exploitation. Les cuma offrent, à travers la mutualisation des moyens, une réponse adaptée à cette nécessaire maîtrise des charges.
Près de 12 300 cuma en France.
Lié à celui de la mécanisation, leur développement en témoigne. Près de 12 300 cuma, regroupant plus de 212 000 adhérents, maillent aujourd’hui le territoire national. Avec un parc qui concerne aussi bien le matériel de traction, de travail du sol, de semis, de transport et manutention, que d’entretien de l’espace.
Les cuma sont aussi présentes dans les équipements de production énergétique, méthanisation ou photovoltaïque, et d’entretien de voirie.
Intérêt supplémentaires, elles bénéficient la plupart du temps d’aides de la part des régions et des départements, et de subventions nationales via les DINA (dispositif national d’aide aux cuma).
Les cuma sont par ailleurs créatrices d’emplois, avec près de 4 800 salariés recensés au plan national.
Mais au-delà de cette dimension matérielle, elles sont aussi un espace d’échanges, d’expérimentations et d’innovation, restaurant ainsi un lien social largement distendu en milieu rural.
Jean-Marie Constans