Naïo Technologies robotise le travail du sol
Fin 2015, Naïo Technologies levait 3 millions d’euros auprès de fonds d’investissement, Enertech et CapAgro, réputés pour leur rigueur dans le choix de leurs partenaires. Un témoignage de l’aventure, aux allures de success story, d’une entreprise créée en 2011 par Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes, deux jeunes ingénieurs de l’IMERIR (Institut méditerranéen d’études et recherches en informatique et robotique) de Perpignan.
L’idée : mettre leurs compétences au service de l’automatisation du travail du sol. Un travail de R&D qui débouche en 2013 sur le premier prototype du robot Oz. Destiné essentiellement aux petites exploitations de maraîchage, équipé de capteurs laser et de caméras, Oz traite l’ensemble de la parcelle sans intervention humaine.
Le véritable démarrage commercial intervient en 2014. Parallèlement à l’industrialisation du petit Oz, Naïo travaille à la mise au point de son grand frère, Dino, destiné aux exploitations de plus de 10 hectares.
En 2016, la société est distinguée par plusieurs prix : un Mechatronics Award, le prix du Concours de robotique collaborative et le prix CleanTech Republic. Elle développe grâce à cela un réseau de distributeurs en France, mais aussi en Belgique, au Danemark, avec des projets en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas.
Elle vient en outre de lancer Ted, un robot dédié au désherbage de la vigne, et Bob, un robot à chenilles.
Naïo Technologie, qui emploie une vingtaine de personnes, réalisait en 2016 un CA d’environ 800 000 euros. « Un chiffre d’affaires et un effectif susceptibles de doubler tous les ans, affirme Gaëtan Séverac. Nous allons continuer à développer des produits qui répondent à de réels besoins, en intégrant les attentes des agriculteurs. »
Jean-Marie Constans