Auvergne-Rhône-Alpes : Savoie : les sorties précoces de maternité se multiplient
Sortir de la maternité deux jours après, voire le lendemain d’un accouchement par voie basse, et bénéficier, en contrepartie, d’un suivi à domicile par une sage-femme libérale : c’est l’objet de l’expérimentation menée dans les centres hospitaliers Métropole de Savoie-Eveillon et Albertville-Moutiers.
Au total, une vingtaine de départements sont concernés par cette expérimentation, parmi lesquels figurent aussi la Loire-Atlantique et le Gard.
Il s’agit, en réalité, d’élargir le programme d’accompagnement au retour à domicile (Prado) : un dispositif qui permet aux mères qui n’ont pas eu de complications pendant la grossesse de rentrer chez elle trois jours après l’accouchement tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé pris en charge à 100% jusqu’au douzième jour après la naissance.
Une meilleure coordination hôpital-ville
Ce dispositif répond au souhait de la patiente de rentrer à son domicile dès que l’hospitalisation n’est plus nécessaire, de favoriser la coordination hôpital-ville et d’accompagner le virage ambulatoire.
Il vise donc à améliorer la qualité des soins tout en maîtrisant les dépenses.
De fait, les deux premières visites de la sage-femme sont facturées 46,20 euros, puis les suivantes 33,60 euros (auxquels s’ajoutent les indemnités de déplacement), alors que le coût d’une journée d’hospitalisation en maternité oscille entre 1 300 et 1 400 euros.
Cependant, Laurence Platel, vice-présidente de l’Union nationale et syndicale des sages-femmes regrette « que le programme ne concerne pas toutes les femmes, car c’est souvent celles qui ont eu des grossesses ou des accouchements difficiles, qui ont le plus besoin de soutien à leur domicile ».
Marianne Di Meo