Ile-de-France : Paris : bientôt six hôtels-patients
Proposer un hébergement non médicalisé, mais à proximité des services de soins, qui servirait de transition entre l’hôpital et le domicile ?
Avec la multiplication des courts séjours et les interventions en ambulatoire, l’idée fait son chemin. Plusieurs établissements de soins proposent déjà un service de ce type.
Mais les pouvoirs publics veulent le généraliser avec, en 2017, une expérimentation nationale de trois ans.L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP, a été sélectionnée pour six projets au sein des hôpitaux Necker-Enfants malades, Robert-Debré, Bichat, Saint-Louis-Lariboisière, Henri-Mondor et Ambroise-Paré.
Un quart des patients hospitalisés éligibles
Le dispositif présente plusieurs avantages.
En limitant la présence à l’hôpital, on diminue les risques d’infections nosocomiales.
En outre, le confort est meilleur puisque le patient n’est pas dérangé par les allers et venues du personnel médical de garde.
Et cela permet surtout de substantielles économies : l’hôtel-patients coûte en moyenne 60 à 70 euros par nuit – désormais remboursés par l’Assurance maladie –, alors qu’un lit médicalisé peut coûter jusqu’à 1 500 euros. Ces lits, dont le nombre tend à diminuer, restent, par ailleurs, libres pour des personnes plus malades.
Des économies, oui, mais pas question pour autant de prendre des risques avec la santé des patients. Pour être éligible à ce dispositif, il faut donc remplir un certain nombre de critères définis par la Haute Autorité de santé.
Ainsi, le lieu de vie du sujet doit être éloigné de la structure hospitalière, il doit être autonome et ne pas avoir besoin d’une surveillance continue.
Selon une étude menée en 2014 par l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, 27% des personnes hospitalisées auraient pu bénéficier d’un hébergement temporaire non médicalisé.
Marianne Di Meo