L’avis de…Pierre Manent, philosophe
Il y a un « désaccord fondamental entre l’opinion moyenne occidentale et l’opinion moyenne musulmane », constate dans son ouvrage Pierre Manent. Sommairement, « “pour nous”, la société est d’abord l’organisation et la garantie des droits individuels, elle est, “pour eux”, d’abord l’ensemble des mœurs qui fournissent la règle concrète de la vie bonne ».
« Pour raffermir la concorde civique » et parce que nos « concitoyens musulmans sont suffisamment nombreux, suffisamment assurés de leur bon droit, suffisamment attachés à leur croyance et à leurs mœurs », « notre régime doit céder, et accepter franchement leurs mœurs ».
Un compromis entre les citoyens français musulmans et le reste du corps civique.
En outre, « nous n’avons pas posé de conditions à leur installation, ils ne les ont donc pas enfreintes ».
Ce compromis que Pierre Manent appelle de ses vœux conduirait par exemple à « donner plus libéralement aux musulmans qui le souhaitent la possibilité de suivre les mœurs qui leur paraissent obligatoires ou désirables, sans être entravés ou mis en accusation », tels que des menus confessionnels ou des horaires non mixtes de piscine…
Avec comme limites l’interdiction de la polygamie et du voile intégral et la garantie de la liberté d’expression. En somme, réformer certaines des règles de notre vie en société, pour créer un civisme français et musulman.