Ile-de-France : Paris durcit le ton et crée la BIP
Depuis la fin de l’année 2016, Paris a décidé de rassembler au sein de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) l’ensemble des agents en charge de la lutte contre les incivilités. Auparavant répartis dans différents services municipaux, ils sont désormais regroupés et leurs effectifs ont grossi de 1 100 à 1 900 membres.
En appui, 300 agents de la Brigade d’intervention de Paris (BIP), nouvellement créée, interviennent durant les horaires les moins couverts par la DPSP : les soirées, les nuits ou les week-ends.
Afin d’être plus réactive contre les incivilités, la capitale a également doté ces unités d’un outil leur permettant de saisir directement les informations nécessaires au procès-verbal sur leur smartphone : la photo sert de preuve et la géolocalisation donne le lieu. Jusqu’ici, les jets de mégots – 350 tonnes ramassées tous les ans – ou de chewing-gums, n’étaient pas verbalisés.
Une nouvelle brigade de 300 agents.
Désormais, non seulement des amendes seront infligées, mais leur montant a été revu à la hausse. Jeter une cigarette par terre coûte aujourd’hui 68 euros contre 35 euros auparavant.
Les détracteurs de cette nouvelle politique accusent la mairie de vouloir renflouer ses caisses au prétexte de lutter contre l’incivisme. Colombe Brossel, adjointe au maire chargée de la sécurité, rétorque que l’objectif est moins de verbaliser que de rendre plus visible la force publique : « avoir plus d’agents en uniforme dans l’espace public va déjà faire cesser un certain nombre d’incivilités », assurait-elle lors de l’inauguration, en octobre 2016, des locaux de la DPSP dans le 20e arrondissement.
Félicité de Maupeou