Monde : Des transports non-mixtes pour lutter contre le harcèlement
La solution des rames féminines se développe un peu partout dans le monde. En raison d’une hausse continue du harcèlement sexuel subi par les Japonaises dans le métro, le gouvernement nippon en a ainsi créé dès 2000. Le dispositif, d’abord expérimenté à Tokyo, a été repris à Osaka, où ces rames ne fonctionnent généralement qu’aux heures de pointe, le matin entre 7h et 9h.
Le Mexique les a également introduites en 2000 et, depuis 2008, des bus « uniquement pour les dames » circulent dans la capitale.
En 2014, la Thaïlande leur a emboîté le pas en réservant certains wagons des trains bangkokois aux Thaïlandaises et aux enfants de moins de 10 ans.
Cette tendance gagne l’Europe.
Cette tendance gagne l’Europe. En 2015, le chef du parti Travailliste britannique Jeremy Corbyn avait proposé de créer des wagons non-mixtes. Et l’année dernière, une compagnie ferroviaire allemande, Die Mitteldeutsche Regiobahn, a annoncé la création de tels wagons sur la ligne Leipzig-Chemnitz, à l’arrière du train, proche des agents de bord.
En France, 71% des Franciliennes redoutent d’être harcelées dansles trains et les bus. En 2010, Bruno Beschizza le maire (LR) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) réclamait que « systématiquement, le soir, (…) les femmes seules aient un accès privilégié [au] premier wagon »… avant de rétropédaler devant le tollé provoqué par cette proposition.
A noter qu’à Londres, New York ou encore Paris, il existe déjà des compagnies de taxis conduits par des femmes et réservés à celles-ci.
Félicité de Maupeou