QUESTIONS À…Jean Rottner
Les villes s’emparent-elles des innovations énergétiques ?
Transition numérique et transition énergétique sont indissociables. Il faut donc développer les dispositifs qui contribuent à cette maîtrise, diversifier les sources de production et expérimenter. A Mulhouse, nous mettons ainsi en œuvre des solutions qui s’inscrivent dans cette logique : réseaux de chaleur, piles à combustible au gaz naturel, optimisation de la gestion de l’eau avec des compteurs intelligents.
Quid des financements pour ces dispositifs ?
Il faut explorer toutes les pistes : conventions d’expérimentation, partenariats d’innovation pour partager le risque financier avec les industriels, valorisation des données pouvant permettre un retour sur investissement, cofinancements publics à partir d’appels à projets nationaux ou européens. A Mulhouse, notre plan d’action transversal « Ville de toutes les intelligences » permet de faire contribuer financièrement l’ensemble des services à cette dynamique.
C’est le principe de la smart city…
La ville intelligente ne doit pas être une ville technologique, une « ville capteurs » gérée par des algorithmes. Elle n’est qu’une étape qui doit servir un dessein plus important : la ville durable, qui sera parvenue à réduire sa consommation énergétique et son empreinte écologique. Elle doit aussi devenir une « ville désirable », libérée de la congestion urbaine, de la pollution, qui puisse mixer les usages, créer de la convivialité et du lien social.
*Et coprésident de la commission développement économique, innovation et numérique de France Urbaine.