Des transports connectés et autonomes pour une nouvelle mobilité

En janvier dernier, lors des Rencontres de la mobilité intelligente, la société Lohr présentait son système de transport multimodal électrique et numérique, Cristal. Un véhicule de cinq places, équipé en liaison wi-fi, pouvant fonctionner soit en libre-service individuel, soit en mode navette. Dans le premier cas, la conduite est assurée par un usager, dans le mode navette, quatre véhicules peuvent être assemblés, constituant un mini-transport en commun dont la conduite est gérée par l’exploitant. Le développement des véhicules électriques connectés représente un élément majeur dans une politique de transports urbains durables. Des véhicules qui peuvent même, à l’occasion, devenir autonomes, à l’exemple de la navette sans chauffeur pouvant transporter douze passagers, développée par la société Easymile. Déjà en fonction en Finlande et aux Pays-Bas, elle fait actuellement l’objet de tests par la RATP. Dans ce domaine, le projet Transpolis se définit comme un véritable laboratoire global de la mobilité urbaine : cette plate-forme d’expérimentations contribuera à l’innovation dans le secteur des transports collectifs urbains en testant, entre autres, le véhicule autonome, les arrêts de bus et les éclairages publics intelligents, les capteurs de trafic, le tracking des livraisons… le tout sur les 83 hectares du camp militaire des Fromentaux, près de Lyon, aujourd’hui en état de friche.

Stations de recharge d’hydrogène

Dans tous ces cas de figure, l’énergie électrique demeure la constante des transports propres. Ce qui implique pour les opérateurs et les collectivités, le déploiement d’un réseau efficient de bornes de recharge. Le projet de smart grid Inter Flex, initié par Enedis et lancé à Nice au début de l’année, répond à cet enjeu. D’autres sources énergétiques peuvent être mobilisées. Ainsi les stations de recharge d’hydrogène, qui alimentent les piles à combustible des véhicules, ont été développées par Air Liquide. Une première station a été installée au cœur de Paris, sur le parking du pont de l’Alma, à l’occasion de la COP21. Elle doit alimenter la première flotte de taxis de la Société du taxi électrique parisien (STEP). La smart mobility implique aussi, grâce aux services numériques et aux TIC, une gestion des transports permettant aux usagers de maîtriser leurs modes de déplacement : les trajets sont optimisés grâce à des applications smartphone utilisant l’open data et la géolocalisation ou encore la fréquence des transports en commun. Des fonctionnalités utilisées dans le cadre de projet tels qu’OPTICITIES et OPTIMOD, mis en œuvre par le Grand Lyon et qui s’inscrivent dans un usage collectif mieux partagé de l’espace urbain

La CDC au capital de Cityscoot

La Caisse des dépôts, est entrée à hauteur de 10,2% au capital de Cityscoot, société de location de scooters électriques en libre-service. Cityscoot prévoit de déployer 3 000 scooters à Paris à l’horizon 2020.