Un territoire dédié aux objets connectés unique en Europe
Grâce à un écosystème de start-up, de laboratoires, une école du numérique et l’implantation de grands groupes, l’IoT Valley, près de Toulouse, est une référence européenne des objets connectés. Elle compte aujourd’hui plus de 400 membres sur 10 000 mètres carrés.
Que représente l’IoT Valley, quels sont ses objectifs ?
L’IoT Valley, plus qu’un simple cluster, se définit comme un véritable écosystème articulé autour de l’Internet des objets. A l’origine, il y a six ans, une poignée de start-up, s’étaient regroupées autour de Sigfox, opérateur spécialisé dans la communication des objets connectés, avec la volonté de mettre en commun les moyens nécessaires à leur développement. Aujourd’hui, l’IoT Valley, unique en son genre au plan européen, rassemble sur son site de Labège, près de Toulouse, une quarantaine d’entreprises, start-up, grands groupes tels que GA, Cap Gemini, SNCF, AG2R, CGI, avec des équipes dédiées, ainsi qu’une école du numérique, un connected camp – accélérateur de start-up spécialisé dans l’IoT industry –, un fablab, des services mutualisés et des espaces collaboratifs. L’objectif étant de faciliter les échanges, fédérer les compétences, créer des synergies et assurer un rayonnement international aux entreprises. Une stratégie qui porte ses fruits puisque près de quarante brevets ont déjà été déposés.
Comment ces synergies opèrent-elles ?
D’abord, à travers le partage d’informations en termes de recherche et développement, dans le croisement des compétences et des spécialités, dans l’analyse des données actualisées concernant l’IoT. Nous disposons d’une équipe permanente de « sourcing », dédiée à cette veille technologique.
40 brevets ont été déposés depuis sa création en 2009.
Et surtout, nous avons la capacité de proposer une offre mutualisée, avec des solutions adaptées à des demandes parfois complexes. Il s’agit d’une fusée à trois étages, avec des start-up, des entreprises expérimentées, et une structure en charge de détecter les besoins sur le marché international.
Avez-vous des exemples concrets ?
Un exemple d’actualité, qui concerne directement Ubigreen, spécialisée dans la performance énergétique des bâtiments et des équipements : nous avons développé ensemble une solution intégrée, en partenariat avec deux autres entreprises de l’IoT Valley, Sigfox et Connit, qui intervient dans le domaine des capteurs. Cela nous a permis de remporter récemment le marché du pilotage des réseaux d’énergie et d’eau de la métropole toulousaine, avec des applications de télérelevé et une gestion plus économe.
Quel regard portez-vous sur les innovations en matière d’objets connectés ?
On assiste à une offre toujours plus abondante d’objets à usage individuel, en particulier les wearables, les objets à porter. Essentiellement dans le domaine des loisirs, de la santé et du sport. Mais l’évolution la plus importante, de mon point de vue, concerne les changements que nous observons au niveau des entreprises, dans l’évolution de leur métier, grâce à des objets fonctionnant en BtoB. Pour être concret, auparavant, une société de services de maintenance des bâtiments calculait, et facturait, ses interventions en fonction de la surface. Aujourd’hui, grâce à des capteurs et des données issues des centrales de gestion, elle est en mesure d’intervenir en fonction des usages réels du bâtiment, donc au plus près des besoins.