Auvergne-Rhône-Alpes : A Chaudes-Aigues, un projet de géothermie à 2 millions d’euros
La ville de Chaudes-Aigues, dans le Cantal, est connue depuis l’Antiquité pour ses sources d’eau – les plus chaudes de France – d’une température située entre 45 °C et 82 °C. Cette ressource naturelle lui a permis de développer une activité thermale, pivot économique de la commune, mais aussi le premier réseau de chauffage urbain, mentionné dès le XIVe siècle et toujours utilisé. Un potentiel qui justifie le projet de géothermie à haute énergie développé par la société Electerre de France, dans le cadre d’un PER (permis exclusif de recherche de gîtes géothermiques à haute température) accordé en 2013.
La ville est à l’origine du premier réseau de chaleur urbain, au XIVe siècle.
Après une première phase d’études géologiques, une série de forages exploratoires à grande profondeur (3 500 mètres) doivent être réalisés. Des recherches susceptibles de déboucher sur l’exploitation d’un gisement d’eau à une température permettant la production d’électricité géothermique. Un seuil minimum de 150°C est en effet nécessaire pour faire fonctionner une turbine. Si ces recherches s’avèrent positives, Electerre de France envisage la réalisation d’une microcentrale mixte, qui produirait à la fois électricité et chaleur. Un partenariat éventuel avec les collectivités locales pourrait, par exemple, alimenter des installations de chauffage collectif. Electerre prévoit un investissement de l’ordre de 2 millions d’euros.