Des patients soignants
L’éducation thérapeutique appliquée à l’obésité est encore tâtonnante. Sa mise en œuvre commence à peine, les pratiques sont hétérogènes et les médecins, encore peu formés. Aussi le professeur Ziegler avance-t-il une piste supplémentaire d’amélioration : associer les patients à la conception des programmes. Un moyen de corriger les maladresses et la méconnaissance de la maladie souvent reprochées aux équipes soignantes, et qui éloignent beaucoup de personnes obèses du monde médical. Ces « patients ressources » pourraient même obtenir un diplôme universitaire en éducation thérapeutique, comme cela est déjà le cas depuis peu pour certaines maladies chroniques comme les cancers, le VIH, le diabète ou la sclérose en plaques.