La publicité interdite dans les programmes jeunesse à la télévision
Le 20 décembre 2016, la loi déposée par le sénateur des Hauts-de-Seine EELV André Gattolin interdisant la publicité 15 minutes avant et après les programmes pour enfants sur les chaînes publiques et leurs sites Internet, a été promulguée. Pour justifier cette proposition de loi, adoptée contre l’avis du gouvernement, André Gattolin s’est appuyé sur un sondage Ifop de septembre 2016 dans lequel 87% des personnes interrogées se disaient favorables à la suppression des publicités commerciales dans les émissions jeunesse sur les chaînes du service public. En cause, la grande influence sur les enfants des publicités de jouets, de boissons et de produits alimentaires sucrés, selon 88% des interrogés. « L’Association nationale des industries alimentaires a mené une forte campagne de lobbying contre cette initiative. Mais j’ai reçu un appui très important de la population : en un an, ce soutien a augmenté de 16 points », explique André Gattolin. La loi encourage aussi l’autorégulation des chaînes privées, en imposant au CSA la remise d’un rapport annuel au Parlement sur leur programmation.
A l’étranger
Suivant les recommandations de l’OMS, plusieurs pays ont fait le choix d’un encadrement de la publicité alimentaire :
– Au Mexique, depuis 2014, la publicité pour des produits peu sains (sodas, produits de grignotage, sucreries…) est limitée à la télévision.
– La Grande-Bretagne, Taïwan, la Corée du Sud et l’Iran, l’ont tout simplement interdite.
– Au Québec comme en Suède ou en Norvège, toute publicité destinée aux enfants est interdite.