Montreuil mise sur l’habitat participatif
L’habitat participatif, à Montreuil, on y croit dur comme fer : « Nous avons révisé notre plan local d’urbanisme et y avons inscrit comme objectif que l’habitat participatif social représente 5% de toutes les opérations de construction nouvelles dans la ville », se félicite Gaylord Le Chequer, adjoint au maire délégué à l’aménagement durable, à l’urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics. Six opérations de ce type sont déjà engagées ou en cours de montage. La dernière réalisation en date, l’immeuble le CUB (acronyme de Comme un baobab), intègre deux logements sociaux. D’autres projets sont portés directement par l’Office public de l’habitat montreuillois (OPHM). C’est le cas de celui qui est prévu dans la ZAC Boissière-Acacia ou encore de la Maison des Babayagas, inaugurée en 2013. La création de cette résidence autogérée par des femmes qui veulent vieillir de manière indépendante et autonome s’est heurtée à de nombreux obstacles : « Il y a eu un arbitrage du cabinet ministériel, qui a autorisé l’OPHM à déroger aux règles habituelles d’attribution de logement social, explique l’élu. De manière générale, ces opérations d’habitat participatif social sont plus complexes à monter, car elles ne cadrent pas toujours avec les règles juridiques en vigueur, en matière de financement, par exemple ; avec la loi Alur, il y a eu une première prise de conscience de l’Etat quant au caractère spécifique de l’habitat participatif et aux opportunités que cela ouvre en termes de diversification de l’offre de logement social, mais il faut aller plus loin. »