Les bailleurs sociaux deviennent agents immobiliers
Nécessité de réduire la vacance en zones détendues, volonté de replacer le demandeur au cœur du dispositif et de le rendre acteur de son parcours résidentiel… De nombreux facteurs incitent les bailleurs sociaux à revoir leurs méthodes de travail : « Les organismes HLM doivent faire preuve d’une grande souplesse et d’une certaine rapidité dans le traitement des dossiers administratifs pour l’attribution d’un logement afin de ne pas dissuader les locataires potentiels, souligne Flora Thuillier, directrice du pôle stratégies patrimoniale et territoriale au sein d’HTC ; certains d’entre eux ont, par conséquent, mis en place des procédures garantissant une plus grande réactivité. L’Opac de Saône-et-Loire a ainsi institué une commission d’attribution des logements (CAL) dématérialisée ; les administrateurs, équipés de tablettes, statuent deux fois par semaine, ce qui permet de fournir des réponses en 72 heures maximum. » De manière générale, les bailleurs sociaux tendent à se structurer comme des agences immobilières classiques. Des chargés de commercialisation engagent des démarches prospectives pour trouver des locataires. Pour être plus visibles, les offres de logements disponibles sont affichées dans les vitrines des agences locales et peuvent même être mises en ligne sur Leboncoin. Le mouvement HLM envisage d’ailleurs de créer un site du type Seloger.com, qui regrouperait l’ensemble de l’offre de logements sociaux disponibles sur le territoire et permettrait de s’orienter vers un système de location choisie.