Allemagne : Berlin limite les locations de type Airbnb
Berlin a choisi d’encadrer drastiquement l’offre locative touristique de courte durée proposée sur les plateformes de type Airbnb. Depuis le 1er mai 2016, un propriétaire ne peut louer qu’une seule pièce de sa résidence principale. S’il souhaite proposer le logement entier, il doit déposer une demande d’autorisation. En cas de non-respect de la règlementation, il s’expose au paiement d’une amende pouvant grimper jusqu’à 100 000 euros.
La ville invite les voisins à signaler les abus.
La ville a mis en place des contrôles, mais elle invite surtout les voisins, souvent gênés par les allées et venues ou le bruit, à signaler les abus ; il suffit pour cela de remplir un formulaire sur Internet. Dans un pays comme l’Allemagne, où les locataires de la résidence principale sont majoritaires, ce dispositif vise à limiter le nombre d’appartements transformés en locations touristiques permanentes, nuisant ainsi fortement au marché locatif. La règlementation permet, par ricochet, de lutter contre l’explosion des loyers (+ 10% ces cinq dernières années dans la capitale allemande). A Berlin, le nombre de logements proposés par Airbnb et autres plateformes s’élève à près de 24 000. Si la jurisprudence a quelque peu assoupli ces règles – les personnes propriétaires d’un pied-à-terre non occupé pourront le louer sans autorisation –, la démarche des autorités berlinoises ne fait pas exception dans le paysage des villes touristiques d’Europe. Madrid, Barcelone et Paris cherchent à encadrer le phénomène pour éviter que les locations touristiques ne viennent parasiter un marché du logement particulièrement tendu et ne favorisent l’évasion fiscale. Aux Etats-Unis, même réponse : San Francisco et New York encadrent ces locations avec pénalités à l’appui.