QUESTIONS À… Teddy Pellerin
Quelle est l’activité de Heetch ?
Heetch est une entreprise de l’économie du partage, qui a été lancée en 2013. Notre service met en relation des particuliers, via une application mobile, lors de déplacements nocturnes entre 20h et 6h du matin, pour répondre aux besoins non couverts par les solutions de transport traditionnelles. Il s’agit surtout de déplacements en banlieue pour des utilisateurs qui, à 85%, ont moins de 25 ans. Les conducteurs de véhicule ne sont pas des professionnels, c’est pourquoi nous leur imposons des limites en termes d’activité, soit un maximum de 6 000 euros par an correspondant uniquement au partage de frais (carburant, entretien et assurance) du véhicule.
On vous reproche un exercice illégal de la profession de taxi…
Nous sommes plus proches de BlaBlaCar que d’UberPop. La confusion vient de l’application que nous utilisons pour la mise en relation. Elle tient aussi à la difficulté de savoir ce que recouvre réellement la notion de « partage des frais », qui est autorisée par le législateur sans qu’il en soit donné une définition précise.
Quelles sont vos perspectives ?
Heetch est présent à Paris, Lille et Lyon, notre déploiement sur d’autres métropoles est pour le moment gelé dans l’attente de la décision du TGI de Paris sur l’avenir de l’entreprise. Nous sommes présents, depuis quelques mois, en Pologne, en Suède, en Italie et en Belgique, avec des premiers résultats positifs. Mais pour une start-up française, s’imposer sur le marché national est essentiel afin de garantir le décollage de l’activité dans les meilleures conditions.