Outre-mer : PPRN, relocalisations… les élus des Outre-mer se mobilisent
Petits territoires isolés et insulaires, les Outre-mer cumulent les risques climatiques. Ils sont d’autant plus vulnérables que leurs littoraux, premières zones exposées, concentrent la majorité de leur population, activités et infrastructures. En outre, leur économie est fondée sur la pêche, l’aquaculture, la perliculture et le tourisme, des secteurs aux premières loges des variations climatiques. Si la majorité de la population, à l’exception des pêcheurs, n’a pas conscience du danger, les élus se mobilisent pour s’adapter. D’abord en sauvegardant les défenses naturelles des territoires que sont les coraux ou les mangroves, véritables tampons entre les terres et l’océan, de plus en plus intégrés dans des aires protégées. Récemment mis en place en Polynésie, le plan de prévention des risques naturels vise à faire reculer de 10 à 50 mètres tout projet de construction sur le littoral. Certaines communes, comme celle de Petit-Bourg, en Guadeloupe, mènent des politiques de relocalisation. Il faudra aussi rendre l’agriculture ultramarine – très peu diversifiée –, plus résiliente aux aléas climatiques. L’INRA annonce que « dans les systèmes non irrigués, la productivité en sucre de la canne serait réduite dès 2020-2040 ». Les bananeraies seront, quant à elles, exposées aux cyclones « dont l’incidence pourrait se renforcer ». L’INRA encourage donc les cultures en terrasses, la couverture continue du sol et le retour des jardins créoles. Ces derniers produisent plus et résistent mieux aux agressions parasitaires et aux événements climatiques, en associant plantes, arbustes et arbres agencés de manière à ce qu’ils se protègent les uns les autres.