Avis d’expert… Laurent Auguste
Quels sont les business models face au changement climatique ?
L’économie circulaire, qui déconnecte la croissance de l’utilisation des ressources, permet de développer des modèles économiques plus performants. Par exemple, le recyclage des plastiques évite des émissions de carbone et l’utilisation de matière vierge. En outre, de nouvelles dynamiques de coopération se développent pour faire face à ces enjeux. Ainsi dans le prolongement de la COP21, nous avons mis en place une alliance avec Danone pour les accompagner partout dans le monde dans leur politique environnementale.
Comment les différents acteurs répondent-ils à ces enjeux ?
Impulser ce changement d’organisation suppose de remplacer les silos existants dans les villes et les entreprises, par de nouvelles dynamiques partenariales et transverses. Les enjeux liés à la gestion des ressources et de la résilience sont systémiques et demandent que les acteurs – publics et privés – mutualisent leurs compétences. A la Nouvelle-Orléans, dix ans après l’ouragan Katrina, nous travaillons avec la ville et le réassureur Swiss Re à un plan de résilience face au risque d’inondations (lire p.32). La ville intelligente et l’ensemble de données auxquelles elle nous donne peu à peu accès vont accélérer ces changements.
Comment rendre les territoires plus résilients ?
Au-delà des solutions technologiques, un enjeu important est de partager les bonnes pratiques existantes et de mettre en réseau les acteurs engagés en faveur de la résilience. Un autre facteur favorable à cette résilience est la promotion d’une certaine indépendance énergétique des territoires, à laquelle nous contribuons, par exemple à l’usine de méthanisation d’Arras, où les déchets organiques, domestiques et industriels sont recyclés en électricité et en engrais organiques.